Criirem logo Unik chez Orange, mobiles proposés par Free, Twin et Twin Tact chez Neuf...toutes ces offres ont en commun de reposer sur des terminaux à la fois GSM et WiFi, dits Dual Mode. Les perspectives de ce marché sont très favorables et vont conduire à la multiplication de ces types de terminaux.


La question des effets des rayonnements de faible intensité
Le Criirem ( Centre de Recherche et d'Information Indépendantes sur les Rayonnements Electromagnétiques ) s'interroge sur les conséquences de l'augmentation de ce qui est qualifié de "pollution électromagnétique" et s'inquiète du fait que les effets sur l'organisme des ondes WiFi, se propageant à la fréquence de 2450 MHz, fréquence utilisée dans les fours à micro-ondes pour agiter les molécules d'eau et produire un échauffement de la matière, sont peu ou pas étudiés.

Car si la puissance d'émission des points d'accès WiFi reste faible, elle est suffisante selon le Criirem pour provoquer des effets indésirables : sensations de chaleur, fatigue, migraines voire insomnies, en fonction de la sensibilité individuelle. L'intensité de l'émission s'affaiblissant selon l'inverse du carré de la distance, que penser de téléphones WiFi en contact direct avec la peau, et pas loin derrière, avec la boîte crânienne ?

" Lors de l'usage d'un téléphone WiFi, ou la proximité quotidienne avec un point d'accès, les expositions au WiFi s'additionnent et peuvent provoquer, dans la durée, ces réactions biologiques. Nous recevons régulièrement des témoignages en ce sens ", indique Michèle Rivasi, présidente du Criirem. " D'où nos interrogations sur l'impact d'un téléphone WiFi sur l'eau présente dans la peau ou le liquide céphalo-rachidien qui baigne le cerveau."


Absence d'informations sanitaires
Le Criirem s'étonne que ce type d'utilisation aille à l'encontre des recommandations sanitaires, qui préconisent pour les points d'accès de les placer en hauteur, à 2.10 mètres "pour limiter l'exposition des personnes". Avec des téléphones WiFi à proximité du visage, on est bien loin de ces précautions...

Le Criirem dénonce donc une "volonté industrielle du "tout sans fil "qui additionne et multiplie inutilement les sources d'exposition sans aucune étude sanitaire ni avertissement préalable", alors qu'il existe une obligation légale d'informer les consommateurs.

Les effets potentiels du WiFi sont régulièrement dénoncés, particulièrement au Royaume-Uni, où les établissements scolaires commencent à désinstaller leurs réseaux sans fil sous la pression des parents et des associations, tandis que les organismes de santé britanniques se placent sur une ligne neutre.

A noter une petite confusion dans le communiqué, qui place l'offre Happy Zone de SFR dans les terminaux GSM / WiFi. Ce système ne fait pas appel au WiFi et permet d'utiliser son téléphone portable classique. Happy Zone identifie les cellules de téléphonie mobile environnant le domicile de l'utilisateur et applique une grille tarifaire variable selon la présence ou non du mobile dans les cellules visées.
Source : Criirem