Les terres rares ne sont pas si rares, malgré leur nom, mais les métaux qu'elles représentent sont bien pratiques dans la conception des composants électroniques. Elles sont très majoritairement (à plus de 90%) produites par la Chine avant d'être distribuées pour les besoins du monde entier.

Et le pays n'a plus tellement envie de distribuer aussi généreusement cette ressource devenue stratégique quand d'autres gisements existent ailleurs dans le monde mais sont mis en sommeil et servent de réserves.

Drapeau Chine  Les autorités chinoises ont commencé à en plafonner la production alors que les besoins sont en augmentation, à la fois pour préserver cette richesse (qui peut aussi être avantageusement réaffectée aux besoins de ses entreprises), pour maintenir les prix du marché en créant de la rareté et à plus long terme pour forcer d'autres pays à exploiter leurs ressources afin de ne pas assécher trop vite cette matière première.

Si les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, ont critiqué ces décisions auprès de l'OMC (Organisation mondiale du Commerce), le gouvernement chinois a mis quant à lui en avant l'argument de l'impact environnemental qui découle de l'extraction des terres rares et la nécessité de mieux la contrôler.

Et cette année encore, la production de terres rares sera limitée : les autorités chinoises ont indiqué que le volume pour 2013 sera de 93 800 tonnes, soit le niveau de 2011, alors que les besoins ne cessent d'augmenter.

Les critiques auprès de l'OMC font valoir que la Chine joue de son quasi-monopole sur ce secteur pour créer un effet de goulot et faire monter artificiellement les prix. Mais la perspective (coûteuse) de devoir monter de nouvelles filières et de puiser dans des gisements alternatifs n'est sans doute pas étrangère aux complaintes.

De là à ce que les réserves potentielles identifiées au fond de l'Océan Pacifique par le Japon deviennent rentables...

Source : Reuters