Les espaces de coworking et de télécentres dans lesquels les salariés d'une entreprise peuvent travailler sans devoir retourner à leur bureau sont-ils un simple expédient ou bien une véritable aubaine pour l'entreprise ? Une expérimentation menée sur huit mois en Ile-de-France par LBMG Worklabs / heSam Université sur le thème "Quel bureau demain ?" est en cours et les premiers résultats, après deux mois d'observations, donnent quelques pistes de réflexion.
Ils font apparaître que l'utilisation de tiers-lieux, espaces de travail qui ne sont ni le bureau ni le foyer, est approuvée par 93% des salariés interrogés. Pour 73% d'entre eux, cela leur évite un détour par le lieu de travail tandis que plus de 50% y voient un moyen de réduire les temps de trajet. Par ailleurs, ils sont 57% à envisager d'utiliser les commerces à proximité, ce qui peut avoir un impact économique positif sur l'environnement proche.
En réduisant les temps de transport, élément significatif en Ile-de-France, la moitié des salariés estime qu'un tiers-lieu à mi-chemin ente leur domicile et leur bureau a des effets positifs sur leur qualité de vie en générant moins de fatigue et une plus grande productivité pour l'entreprise.
Point intéressant, le fait de travailler dans un espace de coworking ne dilue pas le sentiment d'appartenance à l'entreprise. Au contraire, celui-ci serait exarcerbé tandis que l'entreprise y trouverait son compte via une meilleure concentration des collaborateurs sur leurs tâches associée à moins d'interruptions dans leur travail (peut-être moyennant quelques dispositions).
La tendance du coworking se développe rapidement avec l'essor des plates-formes de location ponctuelle d'espaces de travail et elle pourrait s'ajouter aux nouvelles formes d'organisations du travail plus forcément liées à l'espace physique du lieu de travail principal.
