Les employeurs ont bel et bien le droit de surveiller les communications Internet de leurs salariés pendant leur temps de travail, vient d'annoncer la Cour européenne des droits de l'homme qui déboutait ainsi un Roumain licencié pour avoir "chatté" pendant ses heures de travail.

L'homme s'estimait victime d'un licenciement abusif ainsi que d'une atteinte à sa vie privée après avoir été licencié en aout 2007. Son patron l'avait repéré à plusieurs reprises en train de dialoguer avec des contacts hors cadre professionnel depuis un service de messagerie instantané. Le règlement intérieur de l'entreprise "interdisait l'usage des ressources de celle-ci à des fins personnelles".

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La défense du jeune ingénieur roumain s'était appuyée sur la violation du secret de correspondance, malheureusement l'argument n'aura pas trouvé écho auprès de la justice européenne qui considère qu'il n'est pas "abusif qu'un employeur souhaite vérifier que ses employés accomplissent leurs tâches professionnelles pendant les heures de travail", par ailleurs, il semblerait que l'employeur a "accédé au compte en pensant qu'il contenait des communications de celui-ci avec ses clients".

Il existe toutefois un juste équilibre tolérable par chaque employeur, qui semble avoir été largement dépassé par l'ex-employé. En France, des cas similaires ont déjà porté en faveur des deux camps : chaque nouveau cas venant contredire une décision précédente... Cette décision de la CEDH pourrait donc donner un cap à suivre aux juges de l'hexagone, vous êtes ainsi prévenus.

Source : Le Point