La mission ExoMars 2016 a été lancée avec succès le 14 mars dernier et elle aura pour mission d'étudier la composition de l'atmosphère martienne, et notamment les gaz présents à l'état de traces. Fruit d'une collaboration entre l'ESA et l'agence spatiale russe Roskosmos, elle comprend un deuxième volet qui consistera à faire atterrir un rover sur la planète rouge.

Cette seconde partie était programmée pour 2018 mais malgré les efforts pour tenir les délais, il est apparu que la mission ne sera pas finalisée dans les temps. Le comité directeur de la mission ExoMars indique que "compte tenu des retards pris par les activités industrielles européennes et russes, ainsi que par les livraisons relatives à la charge utile scientifique, la meilleure solution consiste à reporter le lancement à 2020", c'est à dire lorsque la Terre et Mars seront de nouveau dans un positionnement favorable, en juillet 2020.

ExoMars Rover

Un nouveau calendrier des missions de chaque partenaire va être redéfini en conséquence, en plus de la prise "d'autres mesures pour garantir un suivi rigoureux de l'ensemble des activités jusqu'au lancement". Le rover européen d'ExoMars doit être accompagné d'une plate-forme de surface d'origine russe et sera en mesure d'effectuer des carottages du sol martien jusqu'à 2 mètres de profondeur.

En attendant de pouvoir poser un robot sur Mars, comme les Etats-Unis ont pu le faire avec Curiosity, la première partie de la mission ExoMars comprend un atterrisseur baptisé Schiaparelli qui permettra de tester les modes d'entrée dans l'atmosphère martienne et de freinage d'une charge dans son atmosphère ténue.

Le retard du lancement du rover fait écho à celui de la mission américaine Mars Insight qui a récemment été repoussé à 2018 et qui prévoit d'explorer la composition rocheuse de la surface. Cette même fenêtre de tir en 2018 pourrait également être utilisée par la société SpaceX pour tenter de faire atterrir sur Mars sa capsule Red Dragon dotée de moteurs SuperDraco qui doivent lui permettre de réussir à poser une lourde charge utile, préparant les missions d'exploration à venir.