Max Schrems Max Schrems n’en a définitivement pas fini avec Facebook. Après avoir découvert en 2011 le stockage illimité des données que les utilisateurs avaient pourtant supprimées et forcé le réseau social à permettre la suppression définitive, le juriste autrichien a été interpelé en 2013 par les révélations d’Edward Snowden concernant la surveillance nord-américaine et tente à présent de mettre fin au transfert automatique des données d’utilisateurs entre l’Europe et les États-Unis.

Après être passée entre les mains de la justice irlandaise, l’affaire a fini par se retrouver devant la Cour de Justice de l’Union européenne. Soulignant le fait que le transfert automatique des données d’utilisateurs européens pose un réel problème en raison de la surveillance automatique côté américain, Max Schrems et de nombreux utilisateurs demandent à ce que le stockage des données d'utilisateurs européens puisse se faire en Europe et seulement en Europe.

Si la Cour n’a pas encore rendu ses conclusions, on a déjà l'avis de l’avocat général qui parle d’une surveillance " massive et non ciblée ", avec laquelle un blocage du transfert pourrait être justifié. L’avocat général va même jusqu’à parler d’une " ingérence " côté américain. Maintenant, il n’est pas sûr qu’une décision en faveur d’une possibilité de blocage soit la bienvenue du côté de Facebook, sachant que son modèle économique s’appuie sur le brassage des données. D’autres comme Google ou Microsoft ne pourraient pas non plus voir la chose d’un bon œil. Rappelons d'ailleurs que la Russie a décidé de ne pas y aller par quatre chemins dans ce dossier. Tout refus de plier se soldera par un blocage pur et simple.

Source : LesEchos