France Telecom logo pro Malgré l'annonce de mesures de soutien aux salariés par la direction de France Télécom et la promesse d'une meilleure prise en compte du facteur humain dans l'organisation de la société, c'est un nouveau cas de suicide qui est à déplorer ce lundi.

Et là encore, l'ambiance au travail semble être l'une des composantes de la situation intenable que subissent certains salariés, malmenés par la restructuration à marche forcée du groupe et leur donnant l'impression d'être ballotés d'un service à un autre sans évolution personnelle cohérente et avec le sentiment d'être dévalorisés.

Le salarié qui s'est donné la mort avait fait l'objet d'un changement récent de poste d'un service de relations avec les entreprises à un plateau d'appel sur Annecy. Pour les syndicats, il s'agit d'un cas typique de " mobilité forcée ".


Une somme de difficultés qui finissent par devenir insurmontables
Ajoutée à d'autres problèmes, elle peut s'avérer redoutablement déstabilisante chez des personnes déjà fragilisées. Dans une lettre laissée à son épouse, le salarié de 51 ans met en cause l'ambiance de travail sur le plateau d'appel, connu pour être difficile, toujours selon les syndicats.

Les multiples mesures annoncées par la direction de France Télécom, et dont le gouvernement suivra les évolutions depuis l'émotion suscitée par le 23e cas de suicide, intervenu peu après l'annonce des premiers gestes de la direction, suffiront-elles à redonner confiance aux salariés ?

Le problème se cache-t-il dans un management trop sévère, comme le laissent entendre plusieurs témoignages de cadres, mais que Didier Lombard, président du groupe, ne semble pas vouloir assouplir, préférant proposer un traitement des symptômes plutôt qu'une prise en compte de problèmes plus profonds ?

Gervais Pellissier, directeur financier de France Télécom, a reconnu il y a quelques jours les ruptures introduites par les nouvelles méthodes de travail, messageries en tête, qui conduisent à laisser l'entreprise s'immiscer dans les temps de repos et perturber la vie personnelle des salariés.

Les gel des mutations et déplacements d'employés, pour essayer de mieux les harmoniser, et le soutien aux personnes les plus fragiles, seront-ils suffisants pour restaurer un climat de travail acceptable ?