Glonass logo La plupart des superpuissances mondiales veulent posséder leur propre système de positionnement par satellites. Si les Etats-Unis disposent du système GPS ( Global Positioning System ) pour des usages civils et militaires, l'Europe ( Galileo ), la Russie ( Glonass ) et la Chine ( Beidou / Compass ) préparent des alternatives qui leur éviteront tout risque de mauvaise surprise de la part du gouvernement américain.

Même si ce dernier s'est voulu rassurant récemment, promettant que les militaires ne désactiveront pas l'ensemble du réseau GPS en cas d'urgence, chacun préfère disposer de son propre système indépendant. Et les perspectives économiques concernant les applications de navigation par satellites sont loin d'être négligeables.


Trois nouveaux satellites Glonass en orbite

Mais alors que le projet européen Galileo peine à s'organiser et accumule les retards ( la mise en service n'est plus espérée avant 2013 au mieux ), la Russie poursuit avec succès la modernisation de sa vieille constellation militaire Glonass pour proposer également un usage civil, en partenariat avec l'Inde.

Le président russe Vladimir Poutine a fait du développement de Glonass une priorité et apporté la volonté politique nécessaire à une mise en oeuvre efficace. Et malgré les problèmes de lanceur intervenus au mois de septembre, ce sont trois nouveaux satellites qui viennent d'être mis en orbite ce vendredi.

Propulsés par une fusée Proton-K, ils ont été lancés depuis la base de Baïkonour, site majeur de l'aventure spatiale russe, située sur le territoire du Kazakhstan. A terme, la constellation Glonass disposera de 24 satellites et devrait être mise en service progressivement entre 2008 et 2009, d'abord sur le territoire russe et en Asie, avant un déploiement mondial.