Avec son projet de bibliothèque numérique universelle, Google a été renvoyé dans les cordes aux États-Unis où un juge a estimé que l'accord avec les auteurs et éditeurs américains n'était " pas équitable, adéquat ou raisonnable ".

Pour solder une politique de numérisation à tout-va sans prendre cas des éventuels ayants droit, Google s'est notamment engagé à verser la coquette somme de 125 millions de dollars dans un fonds afin de rémunérer les auteurs jadis lésés.

Mais avec cet accord, Google est un peu retombé dans ses travers, y faisant figurer par défaut tous les ayants droit, sauf demande ultérieure de retrait de leur part. Un point sur lequel Google devra probablement revenir s'il veut parvenir à un nouvel accord avec cette fois-ci l'aval de la justice US ( voir notre actualité ).

Le ministre français de la Culture a accueilli le rejet de l'accord avec " satisfaction " et de constater que " cette décision va dans le sens des observations adressées par le Gouvernement français au juge américain sur l'atteinte au droit d'auteur ".

En France, Google a perdu un procès contre La Martinière pour contrefaçon de livres. Google a fait appel de cette décision et n'est du reste pas complètement hors jeu. Un accord avec l'éditeur Hachette l'a semble-t-il rendu plus fréquentable. Dans un communiqué, la rue de Valois indique :

" Frédéric Mitterrand, qui s'est rendu début mars en Californie pour rencontrer les grands opérateurs américains de l'Internet, rappelle son souhait que, dans le prolongement du protocole d'accord passé avec Hachette, un règlement général, fondé sur le respect du droit d'auteur, puisse être trouvé aux différends opposant Google aux ayants droit français. "