Face au renforcement des sécurités des plates-formes mobiles après les révélations des documents fournis par Edward Snowden, les responsables des agences de renseignement ont plaidé leur cause en évoquant le danger de mobiles devenus impénétrables, jusqu'à forcer le trait pour tenter d'obtenir satisfaction ou à faire appel à des lois vieilles de 200 ans.

Eric-Schmidt-Bloomberg-TV   Il faut dire qu'en face, les entreprises ont pris des mesures telles qu'elles ne sont plus en mesure de débloquer elles-mêmes les téléphones portables. Il a donc été question de forcer l'intégration d'une backdoor légale dans les systèmes d'exploitation mobiles afin de faciliter l'accès aux données présentes dans les téléphones portables, dans le prolongement d'une loi de 1994 qui impose aux compagnies de téléphonie (fixe) de mettre en place des systèmes d'écoute et de collecte d'information.

Sur ce point, Eric Schmidt, président du conseil d'administration a donné son avis en affirmant qu'une telle backdoor n'était pas nécessaire. La ligne de défense, reprise par d'autres grands groupes, est en effet que le gouvernement dispose déjà de tout le nécessaire pour obtenir les informations recherchées, par les mandats judiciaires et le travail de la police.

Eric Schmidt a redit également qu'il n'avait pas connaissance personnellement du programme d'écoute massive Prism de la NSA, qui a constitué l'une des premières révélations fracassantes des documents transmis par Edward Snowden, mais que d'une certaine façon, cela a permis à Google, et plus généralement l'industrie high-tech, à renforcer ses défenses.

Source : Re/code