En juillet 2010, le fournisseur de modems cellulaires Option déposait une requête auprès de la Commission européenne, accusant les équipementiers chinois ( ZTE et Huawei ) de pratiquer des prix anormalement bas en Europe, laminant la concurrence.

Quelques mois plus tard, la Commission européenne avait annoncé l'ouverture d'une enquête pour déterminer si les équipementiers chinois ont bénéficié d'avantages particuliers leur permettant d'écraser la concurrence et de prendre des parts de marché très rapidement.

En Europe, ils sont largement majoritaires, avec plus de 80% de part de marché grâce à de solides accords avec les opérateurs mobiles, la quasi-totalité des clés USB 3G+ distribuées par ces derniers étant d'origine chinoise.


Partenariat technologique contre fin des procédures

Depuis, la société belge Option semble avoir trouvé un terrain d'entente avec Huawei Technologies sous la forme d'une large alliance technologique qui pourrait aider à résoudre l'affaire du dumping des modems 3G.

Huawei a accepté de prendre des licences chez Option à hauteur de 27 millions d'euros pour la première année de l'accord et de racheter la filiale d' Option M4S, qui développe des composants mobiles pour la prochaine génération de réseaux mobiles.

Les deux sociétés pourraient également mettre sur pied un projet de centre de R&D commun en Belgique. La bonne volonté affichée de l'équipementier chinois a conduit Option à abandonner ses plaintes auprès de la Commission, en lui demandant de mettre un terme aux procédures.

Logiquement, la Commission va clore le dossier, à moins qu'elle ne dispose d'éléments suggérant qu'une investigation reste nécessaire. De son côté, l'autre équipementier chinois, ZTE, n'est pas en discussions avec Option mais se félicite de l'accord trouvé entre la société belge et Huawei, dans la mesure où il va apaiser les tensions.

Source : Financial Times