Paul Otellini, CEO d'Intel, ayant annoncé son départ pour le mois de mai 2013, le conseil d'administration s'est mis en quête de son successeur...et ne l'a toujours pas trouvé, cinq mois après l'annonce. La recherche, débutée en interne, aurait évolué vers l'examen de candidatures externes au groupe, selon Reuters.

Et à l'heure de la mutation profonde du secteur des PC et de sa contraction au profit d'appareils hybrides et nomades, le géant des processeurs va devoir lui aussi s'adapter. La transformation a commencé avec les efforts pour développer des processeurs x86 pour appareils mobiles et se faire une place dans un secteur fortement dominé par l'architecture concurrente ARM.

Ce changement de stratégie commence tout juste à porter ses premiers fruits avec les premières familles de processeurs Atom pour smartphones et tablettes mais l'écosystème et les partenariats solides restent à construire, ce qui demandera encore plusieurs années.

Le successeur de Paul Otellini aura fort à faire pour maintenir ce nouveau cap et devra trouver des opportunités pour continuer de faire tourner les usines du fondeur. Et pour les observateurs, il pourrait être amené à négocier la mise à disposition de ses usines à un acteur qui est aussi un concurrent : Apple.

Ce n'est pas la première fois qu'Intel est vu comme un partenaire potentiel d'Apple et le relâchement des liens du groupe de Cupertino vis à vis de Samsung ouvre sans doute de nouvelles possibilités. Apple ayant besoin de grosses capacités de production pour assurer des volumes de dizaines de millions d'iPhone et d'iPad chaque trimestre, Intel pourrait adapter certains sites de production à cette demande.

Toujours selon Reuters, les deux groupes auraient déjà discuté de cette possibilité l'an dernier, sans que rien ne soit décidé. en tant que fondeur, Intel a absolument besoin de faire tourner ses sites de production au maximum de leurs capacités et Apple pourrait donc être le joker du nouveau dirigeant pour maintenir sa position sur le marché.

Source : Reuters