Avec un chiffre d'affaires de 8 milliards de dollars au deuxième trimestre, largement supérieur au consensus des analystes, le fondeur américain Intel confirme son dynamisme, enregistrant la plus forte croissance d'un premier trimestre au deuxième depuis 1998, même si les résultats sont plus faibles qu'à la même période l'an dernier ( -15% ).

En ne tenant pas compte de l'amende record infligée par l'Union européenne, la société peut afficher un bénéfice d'exploitation de 1,4 milliard de dollars et un bénéfice net de 1 milliard de dollars. Cependant, la charge exceptionnelle représentée par la sanction européenne de 1 milliard d'euros ( 1,45 milliard de dollars ) pour pratiques anticoncurrentielles sur les prix de ses processeurs x86, conduit Intel à afficher ce trimestre une perte nette de 398 millions de dollars, la première depuis 22 ans, soit une perte de 7 cents par action.


Optimisme de rigueur
Ici aussi, le sentiment que le pire de la crise est passé se fait sentir, même s'il doit être encore confirmé. Les ventes d'ordinateurs devraient baisser cette année mais les analystes sont déjà en train de réviser en mieux leurs prévisions et le cataclysme qui était annoncé il y a quelques mois pourrait finalement ne se transformer qu'en léger reflux

Si le prix moyen des processeurs a légèrement faibli ce trimestre, la valeur des ventes de processeurs Intel Atom, embarqués dans des netbooks, a fait un bond de 65% par rapport au trimestre précédent, à 362 millions de dollars.

Pour le troisième trimestre de l'année, Intel prévoit un chiffre d'affaires de 8,1 à 8,9 milliards de dollars, ce qui est, là encore, plus optimiste que les prévisions des analystes.