En plein mois d'août, Oracle faisait sensation en décidant de poursuivre en justice Google. En avril 2009, Oracle a fait l'acquisition de Sun Microsystems pour 7,4 milliards de dollars. Déjà, des observateurs éclairés avaient senti le coup venir avec pour Oracle la recherche d'une forme de retour sur investissement. On ne pensait toutefois pas que Google serait l'une des victimes potentielles d'Oracle.

Dans cette confrontation à l'américaine entre ces deux géants ( plainte déposée en Californie ), Oracle reproche à Google son implémentation de Java ( certaines parties de Java ne sont pas open source ). Selon Oracle, en développant le système d'exploitation mobile Android, Google a sciemment violé plusieurs brevets. Le contentieux porte sur Android, son kit de développement logiciel et Dalvik, la machine virtuelle pour la gestion de la plateforme Java sur les appareils Android.

Pour Google, toute cette affaire n'est que pure hypocrisie, et la firme de Mountain View de demander l'arrêt immédiat des poursuites. Google estime qu'Oracle a demandé à Sun Microsystems de rendre Java entièrement open source, mais a fait volte-face après son rachat. Par ailleurs, Oracle aurait selon Google parfaitement conscience que ses accusations sont infondées et demande le remboursement des frais de justice engagés.

Pour sa défense, Google souligne également avoir attaché une grande importance à développer sa propre machine virtuelle en n'utilisant que les parties open source de Java. Dalvik serait ainsi parfaitement distinct de la machine virtuelle Java, et intègre une implémentation totalement open source de Java avec Apache Harmony.

La plateforme Android donne lieu ces derniers temps à beaucoup de rixes autour des brevets technologiques, comme par exemple entre Apple et HTC, Microsoft et Motorola.