
Le conflit aurait pu durer encore longtemps, chaque brevet incriminé faisant l'objet d'un examen approfondi, et est considéré par les observateurs comme un frein à l'adoption de la 3G, d'autant plus que les plaintes et contre-plaintes de l'un et de l'autre se sont empilées, ce qui demanderait encore des années pour démêler l'écheveau.
Parvenues au bout de leur logique d'accusations mutuelles, les deux sociétés étaient déjà parvenues à un premier statu quo, à savoir ne pas rajouter de plaintes tant que les principaux dossiers n'étaient pas résolus.
Et, confrontées à une situation de surenchère inextricable, Nokia et Qualcomm se sont finalement résolues à un accord de licences partagées ( cross-licensing ) sur 15 ans, assorti de l'abandon des plaintes formulées par le fabricant finlandais auprès de la Commission européenne.
Le coût des royalties, véritable enjeu du conflit

Les modalités financières de cet accord, qui étaient en définitive le noeud du problème, Nokia ayant refusé jusqu'à présent le coût des droits de propriété intellectuelle imposés par Qualcomm, sont restées confidentielles. On peut supposer qu'il a été ramené à des proportions acceptables en échange de l'abandon des poursuites, comme le suggère implicitement le dirigeant de Nokia.
" Nous estimons que cet accord est positif pour l'industrie, et qu'il va permettre au marché de profiter de l'innovation et des nouvelles technologies ", s'est exprimé Olli-Pekka Kallasvuo, président de Nokia. " L'impact financier positif de cet accord se situe au niveau des attentes initiales de Nokia et reflète nos positions de leader sur le marché et la propriété intellectuelle. "