Les grandes entreprises se disputent les talents des ingénieurs informatique et n'hésitent pas à débaucher les pépites de la concurrence, leur promettant des salaires mirobolants. En début d'année, Google a choisi d'augmenter de 10% le salaire de ses employés dans l'espoir de ne les voir céder aux sirènes d'autres géants du Web.

La stratégie est coûteuse, comme l'ont fait remarquer les investisseurs lors de la présentation des résultats financiers trimestriels cette semaine, et fait perdre à la société un peu de sa rentabilité à court terme mais les enjeux sont plus vastes que la seule satisfaction des actionnaires d'un trimestre à l'autre.

Microsoft pourrait pourtant reprendre cette même initiative si l'on en croit un mémo interne signé de son CEO Steve Ballmer, cité par le Financial Times. Le groupe préparerait ainsi une augmentation de salaire pour l'ensemble de ses 90 000 employés mais avec un focus particulier sur les ingénieurs en début de carrière et ceux détenteurs d'un savoir-faire difficilement remplaçable.


Réinjecter de la richesse chez les salariés pour les conserver
Le détail de la hausse de salaire n'est pas précisé mais les progressions les plus importantes devraient toucher les ingénieurs en R&D et les salariés de certains marchés, comme en Inde ou en Chine.

Microsoft va également modifier sa règle de répartition des bonus annuels pour que plus de salariés puissent les toucher, avec des primes qui feront plus appel à du cash et moins à des actions. Un choix là aussi inspiré de Google.

Ces décisions auront sans doute un impact sur la rentabilité du groupe mais la conservation des meilleurs talents est en train de devenir un enjeu crucial dans un contexte où les menaces de concurrence peuvent venir de partout, du groupe concurrent au groupe ayant une activité connexe mais désirant développer de nouveaux services en passant par les jeunes pousses qui, dans le contexte actuel, peuvent prendre très rapidement du poids et sortir de leur niche initiale pour concurrencer jusqu'aux plus gros acteurs.