téléphone gants Les nombreux outils de communication désormais à disposition des entreprises renforcent sans doute la productivité des collaborateurs mais ils créent aussi un lien permanent qui s'étirent souvent jusque dans la sphère privée.

Emails, messagerie instantanée et autres flux peuvent alors rendre très perméable la frontière entre vie professionnelle et privée au point de ne plus laisser de repos à des salariés se retrouvant constamment soumis aux impératifs de leur activité...quand ils ne sombrent pas eux-mêmes dans un syndrome addictif d'hyper-connexion.

De nombreuses études ont démontré les effets néfastes de ces communications permanentes entre l'entreprise et les salariés, au point qu'un droit à la déconnexion, qui implique la possibilité de ne pas répondre aux sollicitations en dehors du temps de travail, pourrait être inscrit dans le code du travail dès cette année.

Faisant appel à l'obligation de l'employeur de préserver la santé de ses employés, et alors que l'hyper-connexion peut constituer un danger pour la santé, la préconisation d'un droit à la déconnexion professionnelle fait son chemin et pourrait être intégrée dans la future réforme du code du travail, relève l'AFP.

Les études et sondages relèvent que l'utilisation des canaux professionnels se fait aussi souvent en dehors du temps de travail, constituant des heures supplémentaires "ni payées ni récupérées", selon l'UGICT-CGT et avec des conséquences potentiellement graves sur la santé.

C'est donc dans les deux sens, du côté de l'employeur, par des mesures propres à son activité, mais aussi du côté des salariés, par l'autorégulation, que ce droit à la déconnexion doit exister, ce qui passera peut-être par un encadrement contraignant pour obliger à le prendre en compte, la difficulté restant qu'un cadre unique ne pourra contenir tous les cas particuliers des entreprises, en fonction de leur activité, du nombre de salariés ou des rythmes spécifiques à certaines professions.

Source : Challenges.fr