Virgin Mobile avait ouvert la brèche en affirmant ouvertement son intention de devenir un un opérateur mobile virtuel dégroupé, ou full MVNO, à la faveur de l'arrivée du quatrième opérateur mobile français. Mais il est loin d'être le seul à chercher à disposer de plus de contrôle.

Regroupés au sein de l'association l 'Alternative Mobile, ils considèrent que les conditions qui leur sont faites brident leurs possibilités de croissance. Les derniers chiffres de l' Arcep confirment cet état : ils ne représentent toujours que 6% du marché français de la téléphonie mobile quand, dans d'autres pays, les MVNO occupent jusqu'à 15% du marché.


Ne plus être totalement sous la coupe des opérateurs historiques

Les freins ont déjà été identifiés par l' Autorité de la Concurrence en 2008, qui a appelé à assouplir les contraintes les concernant tandis que l'attribution des lots de fréquences restants de la quatrième licence 3G sera conditionnée par les efforts des opérateurs historiques vis à vis des MVNO.

Mais les opérateurs mobiles virtuels veulent aller plus loin en demandant à obtenir ce statut de full MVNO qui doit leur permettre de constituer une véritable alternative aux trois grands opérateurs français.

Un tel statut leur permettrait par exemple de changer rapidement d'opérateur hôte, créant un vrai jeu de concurrence et obligeant ces derniers à proposer des conditions avantageuses, tout en étant plus libre de gérer leurs tarifs.

Les opérateurs candidats aux lots de fréquences restants de la quatrième licence 3G mettront-ils en avant ce critère pour rendre leur dossier plus séduisant ? Rien n'est moins sûr.