La Commission européenne a récemment infligé une amende record à Intel et pourrait compléter son tableau de chasse avec une vieille connaissance en la personne de Microsoft. La décision n'est pas attendue avant plusieurs semaines et ce sont toujours les mêmes suppositions qui reviennent inlassablement, d'autant qu'elles ont été pour partie relayées par la firme de Redmond.

Selon le Wall Street Journal qui évoque des sources proches du dossier, l'exécutif européen serait enclin d'ordonner à Microsoft de proposer lors de la première utilisation d'un ordinateur neuf équipé Windows, l'affichage d'une fenêtre via laquelle l'utilisateur ferait le choix du client de navigation Web qu'il souhaite installer et utiliser par défaut. Une décision qui impliquerait donc le concours des fabricants d'ordinateurs.

Le WSJ parle également de discussions qui se sont déroulées la semaine dernière, et de la requête des éditeurs concurrents de navigateurs d'obliger Microsoft à proposer des navigateurs dits alternatifs aux millions d'utilisateurs Windows déjà existants via un téléchargement automatique. Reste que les concurrents de Microsoft auraient insisté sur le pré-chargement d'autres navigateurs avec Windows, afin que les utilisateurs n'aient pas à télécharger Firefox, Google Chrome, Opera ou encore Safari... Une liste qu'il faudra par ailleurs bien établir, sans le risque de créer un nouveau déséquilibre.

Rappelons que suite à une plainte déposée par Opera Software, la Commission européenne reproche à Microsoft la " vente liée d'Internet Explorer avec Windows ", le système d'exploitation qui " équipe 90 % des PC dans le monde ", offrant ainsi à IE un " avantage artificiel en matière de distribution " par rapport aux navigateurs concurrents.

Microsoft a déjà fait savoir son intention de se conformer à la législation européenne, et notamment de proposer de livrer en fonction dans le Vieux Continent son prochain système d'exploitation Windows 7.