C'est au mois de février que le groupe NEC a annoncé son intention d'abandonner le marché du PC professionnel en zone EMEA, avec des conséquences sur l'usine française de Puteaux. L'effet de la crise économique et la concurrence forte sur le secteur ont eu raison de cette branche.

Pourtant, ce n'était que la première étape d'un plan de retrait plus vaste puisque NEC vient d'annoncer qu'il renonçait également au marché de la zone Asie-Pacifique, avec effet d'ici le mois de juillet prochain, selon un porte-parole de la société.


Repli sur le marché intérieur
Le groupe japonais abandonne donc toute activité à l'international pour ses ordinateurs d'entreprise et ne se concentrera désormais plus que sur son marché local qui constituait de toute façon le principal débouché de sa production.

Comme souvent en temps de crise, les entreprises japonaises se replient sur elles-mêmes. Avec près de 3 milliards de dollars de perte nette attendue pour son année fiscale se terminant au 31 mars, NEC ne se sent plus en position d'affronter la concurrence occidentale et a lancé un grand plan de restructuration qui devrait conduire à la destruction de 20.000 emplois d'ici 2010.

Les rumeurs de rapprochements entre groupes japonais en début d'année témoignent de la fragilité du secteur industriel du pays, durement malmené par la crise économique mondiale et faisant ressurgir le spectre de la récession des années 90.