Les agences de notation Standard & Poor's et Fitch Ratings avaient dégradé la note de Nokia dès le début du mois de juin, à la suite de l'avertissement sur résultats émis par le fabricant sur son bilan du deuxième trimestre, prenant en compte les perspectives difficiles de la transition de Symbian à Windows Phone annoncée par la société en février, à l'occasion de son rapprochement avec Microsoft.

Maintenant que les résultats trimestriels ont été publiés et qu'ils donnent peu de signes encourageants à court terme, c'est la troisième agence de notation, Moody's, qui a décidé de dégrader la note de Nokia, la faisant passer de A3 à Baa2 ( équivalent à BBB chez les autres agences ), l'avant-dernier cran de la catégorie d'investissement avant passage à la catégorie spéculative.


Des faiblesses mais aussi un peu d'espoir
Comme les autres agences de notation, Moody's estime que Nokia est de moins en moins en mesure d'honorer ses engagements à long terme du fait d'un " affaiblissement sévère " de son activité. En conséquence, cette nouvelle note va rendre encore un peu plus difficile les possibilités d'obtention de crédit , puisque l'estimation du risque d'un défaut de paiement s'est accrue.

Moody's met en avant le manque de compétitivité de la gamme de produits mobiles sous Symbian de Nokia et la phase de transition vers Windows Phone, soulignant qu'il faudra du temps avant que la nouvelle stratégie soit effective, pas avant le second semestre 2012, d'après les estimations.

L'agence de notation se montre toutefois un peu moins sévère que les autres en suggérant que Nokia peut encore limiter l'érosion de ses ventes et de ses marges par le lancement de nouveaux produits comme la gamme double SIM et par des smartphones sous Symbian Anna. Elle considère également que le fabricant finlandais possède une situation financière saine qui peut lui permettre de résister au processus de la transition.