fibres optiques Le mois dernier, l'UFC-Que Choisir pointait du doigt un amendement de la loi de modernisation de l'économie (LME) octroyant un passe-droit aux câblo-opérateurs, et d'affirmer alors que le " gouvernement armait Numéricâble pour tuer la concurrence ". Selon l'association de consommateurs, avec cet amendement Numéricâble obtient le droit de pénétrer dans les immeubles où il est déjà présent sans une nouvelle autorisation des copropriétés afin de déployer la fibre optique. Des propos déjà jugés " mensongers " et " diffamatoires " par le principal intéressé qui sentant cet amendement menacé, à décider de faire appel au lobbying de ses abonnés via une pétition en ligne.

Avec cette e-pétition, Numéricâble réclame " la liberté de déployer la fibre optique " jusqu'à eux, dans leur immeuble, et de demander notamment à ses abonnés s'ils sont favorables à ce qu'il ait " la possibilité de moderniser son réseau dans leur immeuble pour amener la fibre optique jusqu'au logement, sans travaux ni nuisances ". Vu sous cet angle, les abonnés ont été plutôt sensibles à l'argumentaire de Numéricâble avec 40 000 signataires en 24 heures.

Numéricâble se déclare certes pour la mutualisation et donc une concurrence effective, mais semble tout de même vouloir garder la main là où il est présent, prétextant de déjà oeuvrer pour les autres fournisseurs : " 140 000 clients de SFR/Neuf pourront accéder au très haut débit dès la fin de l'année grâce à la modernisation du réseau de Numéricâble. (...) Dans les Hauts de Seine, c'est un réseau tout en fibre optique pour 700 000 foyers qui est en construction à partir de la modernisation du réseau de Numéricâble, (...) il sera ouvert à Free, Orange, SFR ou tout opérateur qui le souhaitera. "