Le site Capital.fr a récemment publié un portrait du trublion du Net : Xavier Niel, patron de Free. Un personnage présenté comme un véritable "pirate" du système au sens large par sa faculté à trouver les failles des marchés et des lois pour se faire sa place, bousculer les consciences, et frapper très fort.

Xavier Niel petit journal  La véritable politique de Free est " d’examiner un service trop cher, peu satisfaisant, en nous demandant comment faire différemment."

Free ne s’encombre pas d’un ensemble de questions parfois légales avant de lancer ses projets pour s’assurer la primeur. C’était le cas lorsque Xavier Niel proposait la télévision sur Freebox alors que la loi imposait l’obtention d’une autorisation des maires de chaque commune. " Pour faire bouger les lignes, vous devez vous montrer plus malin que les autres, quitte à jouer les pirates.", une initiative renouvelée avec la Freebox Révolution et son disque dur NAS qui contourne la taxe sur la copie privée.

D’après Xavier Niel, "casser les codes ou les prix ne suffit pas, il faut être le premier à le faire.". Une remarque appuyée par le constat de l’arrivée de Free sur le marché de la téléphonie fixe. Pourtant moins cher, c’est Télé2, arrivé le premier qui a longtemps conservé le statut de référence sur le secteur.

Depuis, Xavier Niel exige de ses équipes qu’elles gardent en permanence une longueur d’avance. Ses antennes sont déjà équipées en 4G, pour pouvoir basculer le moment venu. Et ses box embarquent déjà le VDSL2, une technologie plus rapide que l’ADSL, capable de concurrencer la fibre optique et qui sera disponible à l’automne.

Une leçon qui permet aujourd’hui à Free de rester alerte et de veiller à toujours garder la main sur la concurrence, au point de proposer encore l’une des meilleures box du marché malgré des box d’opérateur plus récentes, et des prix sur la téléphonie mobile toujours très attractifs et inégalées sur certains points.

Preuve que l’objectif de réactivité est au coeur de l’entreprise, Capital rapporte que Free n’emploie que quatre salariés au service marketing. "“Et c’est encore trop !” a-t-il (Xavier Niel) l’habitude de plaisanter. Pour lui, c’est la garantie non seulement d’être moins cher, mais d’avoir des salariés engagés et un circuit de décision court. En gros, son raisonnement est qu’à force d’ajouter des gens dans la boucle, il s’en trouve toujours un pour dire qu’on ne devrait pas y aller."