Alors qu' Oracle s'est proposée de racheter Sun Microsystems pour 7,4 milliards de dollars au mois d'avril dernier, la finalisation de la transaction traîne en longueur du fait des interrogations des régulateurs antitrust.

Aux Etats-Unis, le Département de la Justice avait lancé une procédure de demande d'information complémentaire sur la question de la gestion de la licence liée à la technologie Java. Oracle ayant détaillé ses intentions, le feu vert a finalement été donné au cours du mois d'août.

C'est désormais du côté du régulateur européen que les regards se tournent pour parvenir enfin à boucler le rachat de Sun Microsystems. Or, il semble que la Commission européenne souhaite à son tour obtenir un complément d'information pour s'assurer qu'une situation de monopole n'est pas en train de se mettre en place dans le domaine des bases de données.


Inquiétudes concernant MySQL
Neelie Kroes, commissaire européenne aux questions liées à la concurrence, indique qu'il est nécessaire de vérifier si les consommateurs ont moins de choix ou voient les prix augmenter " quand la plus grosse société distribuant des bases de données propriétaires décide de prendre le contrôle du leader des bases de données open source " ( en l'occurrence MySQL, rachetée par Sun en 2008 ).

Le régulateur européen veut donc connaître les projets d' Oracle concernant le destin de MySQL et le maintien de son développement, d'autant plus que la crise économique mondiale peut inciter les entreprises à se tourner vers des solutions open source plutôt que propriétaires.

La transaction devait être bouclée d'ici la fin de l'été mais les obstacles se sont accumulés au fil des mois et les inquiétudes de la Commission européenne ne sont pas les moindres. Les cours en Bourse des deux sociétés ont légèrement reculé à cette annonce, les investisseurs se demandant si toutes les autorisations pourront être rassemblées.