Le député des Hauts-de-Seine et porte-parole de l'UMP est assurément un homme de polémique. Frédéric Lefebvre qui a voulu taxer le Web 2.0 sans véritablement être capable de le définir, a rebondi sur les récentes déclarations du réalisateur Luc Besson pour demander au président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, la création d'une commission d'enquête parlementaire.

Citant le cas du site de streaming beeMotion, Besson avait mis à jour selon lui, une véritable " économie du piratage " avec plusieurs acteurs impliqués allant de l'hébergeur, en passant par la régie publicitaire et les annonceurs, faisant que la diffusion illicite de films peut être pérenne voire lucrative sur Internet.

Dans une lettre envoyée à Accoyer et publiée par Le Point, Lefebvre a repris les arguments de Besson à son compte, se faisant le défenseur de " l'exception culturelle française " mise en péril par du " piratage industriel ". Il enfonce même le clou en donnant un autre exemple, celui du site AlloStreaming, hébergé à l'étranger mais fonctionnant lui aussi avec " la complicité d'annonceurs français ".

Après le P2P déjà stigmatisé dans le cadre du projet de loi Création et Internet, le porte-parole de l'UMP ne voudrait pas que le cas du streaming soit passé sous silence, alors qu'il permet tout autant de visualiser des copies illicites de films, d'où l'objet de sa missive conclue de la sorte :

" L'évolution rapide des technologies et des usages nous contraint à nous informer en temps réel sur ces points afin de pouvoir légiférer en toute connaissance de cause et d'apporter les réponses adaptées pour lutter contre une forme de délinquance dont les premières victimes sont l'intelligence et la création françaises. "