En créant un lien direct entre l'entreprise et l'utilisateur, pouvant prendre plusieurs formes, de la promotion à l'information et même au service avant- et après-vente dans certains cas, les réseaux sociaux sont un canal de communication de plus en plus prisé.

D'où la tentation de l'utiliser aussi comme canal publicitaire, sous forme de post, de notification ou de tweet sur les principaux réseaux sociaux comme Facebook, Google+, Twitter...Mais gare aux déconvenues pour les annonceurs, prévient une enquête IFOP-Generix Group portant sur un millier d'internautes français et menée cet été, car une majorité des sondés est franchement hostile (comme l'an dernier) à la publicité sur les réseaux sociaux.

Cela tiendrait au fait que ces derniers sont considérés comme un espace "sanctuaire" qui ne doit pas être pollué par la publicité. Ils sont plutôt vus comme un lieu de convivialité entre proches, amis et contacts et l'irruption de publicités dans les flux et trendlines est plus perçue comme une intrusion que comme une opportunité d'achat ou la mise en valeur d'un produit ou service, en dehors éventuellement des programmes publicitaires volontaires en opt-in, c'est à dire que l'utilisateur a lui-même validés.

Selon l'enquête, 68% des sondés estiment les publicités sur les réseaux sociaux "insupportables" mais, bonne nouvelle pour les annonceurs, ils sont tout de même près de 20% à avoir déjà effectué un achat après exposition à une publicité sur les réseaux sociaux, et 9% à l'avoir fait plusieurs fois.

Le taux de conversion est certes beaucoup plus faible que dans les cas de la publicité reçue par email (60%), après commentaires ou recommandations vus sur le Web (56%) ou par courrier (51%) mais un peu meilleur que pour la publicité par SMS, dont le taux de conversion est autour de 15%.

Autre preuve que les réseaux sociaux ne sont pas tellement perçus comme un lieu d'opportunités commerciales, les sondés ne sont que 1% à évoquer systématiquement leurs achats sur ces canaux et 9% à le faire quelquefois. Pas terrible pour le bouche à oreille que sont censés stimuler ces modes de communication.

Ce désamour provient en partie par le fait que les publicités affichées intéressent peu l'utilisateur ou ne sont pas suffisamment attractives et deviennent par là une perturbation irritante qui peut finir par nuire à l'image de l'entreprise mise en valeur.

D'un autre côté, un meilleur ciblage des publicités impose de faire appel à une collecte des données personnelles de l'utilisateur d'une façon ou d'une autre afin de connaître ses goûts et ses attentes...

Source : Le Monde