Le géant californien Qualcomm a su s'imposer dans le domaine des processeurs mobiles et puces de connectivité sans fil en profitant de la forte demande envers les smartphones et en développant un solide portefeuille de brevets qui rapporte très gros.

Mais avec l'émergence de nouveaux acteurs et le tassement progressif de la croissance des ventes de smartphones du côté des segments de milieu et haut de gamme, le groupe voit sa rentabilité s'épuiser, un phénomène aggravé par les déboires au lancement du processeur haut de gamme SnapDragon 810 en début d'année.

Absent des Galaxy S6 qui vont pourtant s'écouler à plusieurs dizaines de millions d'unités, Qualcomm a déjà dû revoir à la baisse ses objectifs financiers pour l'exercice fiscal en cours, provoquant des remous parmi les actionnaires qui ont remis la pression sur la direction afin d'organiser une scission du groupe, avec d'un côté les activités de licensing (très rentables) et de l'autre celles de conception des puces mobiles (processeur, modem, composant sans fil...).

Le Wall Street Journal affirme une nouvelle fois que cette option est à l'étude, parmi d'autres comme un meilleur retour sur investissement accordé aux actionnaires via un renforcement du programme de rachat d'actions ou par une refonte de la direction.

Parallèlement, le site The Information affirme que Qualcomm se prépare à annoncer un plan social qui pourrait toucher jusqu'à 10% de son effectif, soit plusieurs milliers de salariés.

A noter enfin que le concurrent MediaTek pourrait ne pas atteindre son objectif de 450 millions de puces mobiles écoulées cette année et aurait réduit sa projection de 10%, à 400 millions d'unités écoulées, après un premier semestre un peu mou et en attendant une demande au dernier trimestre qui s'annonce faible du fait d'excès de stocks chez les fabricants de smartphones.