Après s'en être pris directement à Xavier Niel en le taxant de destructeur d'emplois avec la politique de prix jugée trop agressive de Free Mobile, le ministre Arnaud Montebourg change de discours et fait désormais l'éloge de l'opérateur mobile.
L'occasion pour ce dernier de changer totalement de discours et d'assurer que la baisse des prix dans le secteur, qui frôle les 30 %, est désormais un acquis sur lequel aucun acteur ne reviendra vraisemblablement. Mieux encore, il partage désormais la vision de Free sur le marché, abordant la question des accords engagés avec Bouygues si ce dernier venait à racheter SFR : " Dans cette opération, Free sort renforcé, continue à être le trublion, dont l'identité est quand même de faire baisser les prix pour le consommateur et d'éviter les rentes. C'est pour nous une garantie d'une concurrence saine et loyale."
"Saine et loyale ",nous sommes désormais bien loin des vives critiques du ministre qui partageait sur Twitter au mois de décembre " Toujours plus de destruction d'emplois dans les télécoms grâce aux excès low cost de #freeMobile :-("
Le ministre estime également que " si c'est Numéricable qui rachète SFR, soit Free soit Bouygues sera ramassé à la petite cuillère" un refrain déjà entonné pour soutenir Bouygues dans le rachat. Enfin, le retournement de veste ne serait pas total sans une autre déclaration-choc puisqu'il a indiqué que si sa préférence allait vers Bouygues, ce n'est au final pas au gouvernement de choisir le repreneur, mais à Vivendi de faire son choix tout en le soumettant à l'aval de l'Autorité de la concurrence.
