Lorsqu'ils doivent réaliser de longs trajets, les avions de chasse procèdent à une manoeuvre délicate de ravitaillement aérien.

ravitaillement avion ligne  Grâce à une perche de ravitaillement placé sur le nez de l'avion, certains chasseurs sont capables ainsi de profiter des services d'un cargo ravitailleur et de refaire le plein sans se poser, en quelques minutes seulement. La procédure, si elle est délicate, permet d'étendre l'autonomie des avions, mais elle se révèle également très pratique lorsqu'aucune base alliée n'est disponible à proximité des zones faisant l'objet d'une mission.

La procédure serait, selon une université suisse, applicable dans le domaine de l'aviation commerciale. Les avions de ligne pourraient ainsi être adaptés pour procéder à une manoeuvre similaire et réaliser des ravitaillements en plein vol.

Selon des estimations et en fonction des vols, on pourrait économiser jusqu'à 20 % de kérosène, puisque certains avions de ligne sont forcés de se poser sur certains aéroports en fonction des prestations proposées par ces derniers, mais aussi des contrats négociés entre les sites et les compagnies aériennes.

À cela s'ajoute le facteur temps : chaque avion doit se conformer à un calendrier précis qui permet aux aéroports d'éviter des catastrophes d'une part, et d'éviter l'engorgement. Dans un souci de bon fonctionnement et de rentabilité maximale, des escales sont allongées bien au-delà du simple temps nécessaire à faire le plein, et divers facteurs viennent étirer le temps de stationnement...

Le projet actuellement évoqué met en avant la solution la plus simple : les avions décolleraient avec très peu de carburant, et ils seraient ravitaillés à 10 000 mètres d'altitude. Des avions-citernes tourneraient alors en boucle dans des zones précises, créant des stations-service aériennes.

Le kérosène nécessaire au décollage des avions de ligne représente un tiers de leurs poids. Et plus l'avion est lourd, plus il nécessite de combustible pour décoller, ses réacteurs sont poussés au maximum, et le bruit dégagé est amplifié d'autant. Le ravitaillement aérien pourrait ainsi permettre d'imposer moins de contraintes aux appareils lors des décollages, tout en réduisant les émissions sonores autour des aéroports.

Pour des questions de sécurité, la procédure de ravitaillement serait entièrement gérée par un programme informatique afin de limiter les risques de fausse manoeuvre.