Ce n'est finalement pas vers Toshiba que se tourne le groupe japonais NEC Corporation pour relancer son activité semiconducteurs mais vers un autre groupe japonais, Renesas Technology, qui regroupe depuis 2003 les activités des divisions semiconducteurs des japonais Hitachi et Mitsubishi Electric.

La filiale NEC Electronics, séparée de NEC depuis 2002, va fusionner avec Renesas pour former le troisième fabricant mondial de semiconducteurs ( et le numéro un japonais, devant Toshiba ) en vue de tenter de se relancer dans un marché en crise.


NEC / Renesas : une fusion pour survivre à la crise
L'industrie japonaise est particulièrement touchée et cette fusion pourrait potentiellement créer les économies d'échelle nécessaires au maintien de l'activité. Si le rapprochement est validé du point de vue réglementaire, ce nouveau géant débutera ses activités au premier avril 2010 et devrait générer un chiffre d'affaires de 1.300 milliards de yens, soit presque 10 milliards d'euros.

Dans les conditions économiques actuelles, la fusion est en quelque sorte un pis-aller : il s'agit soit de rassembler ces forces pour tenter de résister ensemble soit  de prendre le risque de dépérir faute de relance, avec au bout le spectre du dépôt de bilan, comme cela s'est produit pour le fondeur Qimonda en Allemagne.

Les projections pour le marché des semiconducteurs ne sont pas très encourageantes pour 2009, bien que le principal secteur touché soit celui des composants mémoire. En 2008, le marché a déjà reculé de plus de 4%.

La nouvelle de cette fusion a pourtant séduit les investisseurs, l'action NEC Electronics gagnant 10% l'approche de son annonce, vendredi dernier.