En début d'année, Kaspersky Lab soulignait que la part de spam dans le trafic email global n'avait cessé de diminuer en 2012 pour finalement atteindre son plus bas niveau en cinq ans.

boite spam L'éditeur russe de solutions de sécurité avait trouvé quelques pistes pour expliquer cette tendance comme le renforcement général de la protection antispam ou encore le faible coût de la publicité sur les plateformes légales qui a conduit les spammeurs à adopter d'autres méthodes comme des bannières publicitaires peu chères.

Mais la bonne nouvelle n'a pas duré et le spam a repris sa marche en avant. Il est reparti à la hausse pour représenter 72,2 % du trafic de messagerie. Il faut aussi dire que le spam a pu s'appuyer sur l'actualité et des événements comme l'attentat de Boston pour proliférer. En avril, le spam a ainsi progressé de +2,1 %.

En matière de spam avec des pièces jointes malveillantes, Kaspersky Lab note que le cheval de Troie identifié en tant que Trojan-Spy.HTML.Fraud est particulièrement actif. De tels malwares se retrouvent dans de fausses pages HTML. Ils récupèrent des informations personnelles d'utilisateurs et comptent pour 7,85 % des pièces jointes infectées.

Dans son rapport trimestriel, McAfee constate également un regain du spam. L'augmentation du volume du spam est ainsi qualifiée de spectaculaire après presque trois années de stagnation. Pour la filiale d'Intel, cette croissance du spam est notamment liée au retour en Amérique du Nord de campagnes de spam Pump and Dump. Elles " ciblent les investisseurs néophytes espérant capitaliser sur la hausse du marché boursier. "

Le mois dernier, le spam a fêté son 35e anniversaire. Le premier spam de l'histoire aurait en effet été envoyé le 3 mai 1978 sur le réseau Arpanet qui est considéré comme l'ancêtre militaire d'Internet. Il est l'œuvre de Gary Thuelk qui travaillait pour Digital Equipment Corporation et avait envoyé un message à 600 personnes pour les inviter à une démonstration des produits de sa société.