Spotify travaille activement à son entrée sur le marché des Etats-Unis pour accroître le nombre d'utilisateurs à son service de streaming musical. La société est valorisée à 1 milliard de dollars et pourrait être soutenue par le fonds DST à hauteur de 100 millions de dollars, soulignant la confiance des investisseurs alors même qu'elle n'est toujours pas rentable.

Mais pour accéder au marché US, il faut négocier avec les majors de l'industrie du disque. Or le modèle freemium  ( streaming gratuit avec publicité ) proposé par Spotify ne fait pas forcément l'unanimité et la société a besoin de ces accords pour entrer sur un marché déjà très concurrentiel.

Au mois de janvier, la société a obtenu un premier accord avec Sony Music Entertainment et EMI, ouvrant un premier accès vers le continent nord-américain. Un autre, cette fois avec Universal Music Group, serait en cours de négociations et pourrait aboutir d'ici quelques semaines, indique Reuters, même si sa finalisation n'est pas assurée.


Se lancer aux USA sans Warner Music ?
Reste Warner Music, qui semble rester hostile au modèle économique proposé par Spotify et craint de le voir cannibaliser d'autres services de distribution de musique numérique aux Etats-Unis. Avec 10 millions de clients et 750 000 abonnés premium, la formule n'est pas encore rentable pour la société d'origine suédoise, et rien ne dit que la situation s'améliorera forcément en arrivant aux Etats-Unis, où d'autres services de streaming existent déjà.

Par ailleurs, il faut compter aussi avec les projets de Google et Apple en matière de distribution de musique. Des indices suggèrent que Google pourraient lancer un service dans ce domaine prochainement.

Un lancement de Spotify sans l'accord de Warner Music reste envisageable mais l'absence de la major sera handicapante pour gagner des clients, à moins qu'un accord de dernière minute ne finisse par émerger, ce qui n'est pas écarté.

Source : Reuters