ST-Ericsson est née de la volonté de créer un poids lourd des semiconducteurs en Europe pour lutter plus efficacement contre la concurrence essentiellement américaine. Les fondeurs européens ne faisant pas le poids individuellement contre les mastodontes outre-Atlantique, certains d'entre-eux ont réuni leur division mobile en une seule entité, d'abord ST-NXP Wireless, puis en englobant les plates-formes mobiles d' Ericsson ( EMP ou Ericsson Mobile Platform ).

Cette initiative a permis de réunir les énormes ressources en R&D nécessaires au développement de nouveaux processeurs et des technologies mobiles de demain, tout en bénéficiant des capacités de production des intervenants ( STMicroelectronics, notamment ).


Nouveau plan de réorganisation

Mais fusionner des activités n'est jamais facile, encore moins lorsqu'une crise économique mondiale vient perturber la donne. Si ST-Ericsson mise beaucoup sur les développements en Chine autour du TD-SCDMA et de TD-LTE, des ajustements restent nécessaires pour rationaliser les départements d'activité.

Après un premier plan de restructuration dévoilé en juillet dernier et quelques suppressions d'emplois éparses ( dont 146 en France ), le fondeur européen annonce son intention de prolonger les efforts de réduction des coûts en vue d'économie 115 millions de dollars supplémentaires annuellement.

Cela passera par des réductions des coûts opérationnels et par un programme d'amélioration de l'efficacité R&D du groupe. Dans le cadre de cette réorganisation, 600 emplois supplémentaires devraient être touchés au sein de son effectif de plus de 7000 collaborateurs dans le monde.

ST-Ericsson ne donne pas encore les noms des pays touchés par ces mesures. Les détails seront donnés en temps voulu aux représentants syndicaux. Le fondeur indique que ce nouveau plan vise à améliorer sa performance financière et à améliorer sa compétitivité sur le marché mondial.