C'est au début du mois de septembre que le coréen Samsung s'est proposé de racheter le spécialiste des cartes mémoire SanDisk en vue de réaliser des économies sur les droits de propriété intellectuelle et de barrer la route à son concurrent Toshiba, partenaire de SanDisk.

Une offre de 5,8 milliards de dollars, promptement déclinée par l'intéressée dans un contexte de faiblesse conjoncturelle qui a fait plonger le cours de l'action de la société mais qui ne refléterait aucunement sa valeur intrinsèque, selon la direction de SanDisk.

Il n'empêche que cette première approche a de quoi inquiéter Toshiba, qui a des projets communs avec le fabricant américain de cartes mémoire, dont une partie pourrait tomber dans l'escarcelle de Samsung en cas d'offre hostile.


Prise de contrôle d'une partie des équipements de production
C'est pourquoi la société vient d'annoncer la signature d'un accord visant à racheter à SanDisk une partie de leur équipement et portant sur la réorganisation de la production des wafers de 300 millimètres dans son usine de Yokkaichi, au Japon.

Toshiba injectera ainsi l'équivalent de 1 milliard de dollars pour devenir propriétaire exclusif de 30% de leur équipement commun, les 70% restant partagés équitablement au sein de la joint-venture. Cette manoeuvre devrait réduire le risque de voir Samsung tenter de prendre le contrôle de SanDisk, estime l'analyste Yoshiharu Izumi, de JP Morgan.

En faisant passer une plus grande proportion de la production sous son contrôle, Toshiba pense pouvoir renforcer sa position sur le marché des mémoires Flash NAND en disposant de plus de réactivité et d'une plus grande souplesse dans la prévision des volumes à produire selon la demande.
Source : PR Newswire