Ce début de semaine, Carmat a publié un communiqué annonçant le décès d'un troisième patient greffé du coeur artificiel bionique de sa fabrication, en indiquant toutefois que "Les analyses réalisées n'ont pas montré d'implication de la prothèse dans le décès du patient", contrairement aux deux précédents décès.

L'homme de 74 ans décédé avait été greffé du coeur le 8 avril dernier, "il souffrait d'une combinaison de pathologies sévères, en particulier l'insuffisance rénale, préexistante à l'implantation de la prothèse".

Carmat

"Nous avons trois niveaux d'information : le recueil des données enregistrées par le dispositif de suivi du patient, les données résultant de l'autopsie et les résultats de l'analyse macroscopique de la prothèse. Dans ces trois cas d'analyse, nous n'avons jamais constaté de défaillance de la prothèse . Il n'y a aucune raison objective de remettre en cause le planning de l'étude de faisabilité, qui se poursuit normalement" a indiqué Jean-Claude Cadudal, président de Carmat.

Un quatrième patient devrait ainsi bénéficier d'une greffe du coeur artificiel, il s'agira du dernier de la première phase d'étude. Par la suite, l'étude devrait s'élargir pour se porter sur une vingtaine de patients.

Notons que le coeur artificiel de Carmat, le premier du genre à être entièrement autonome, n'est greffé que sur des patients pour lesquels les recours à la greffe traditionnelle ne sont pas viables, il s'agit de patients condamnés se présentant comme volontaires pour faire avancer la science. Le coeur artificiel de Carmat se différencie des autres par l'intégration de bio matériaux tirés de tissus bovins qui permettent d'éviter la formation de caillots de sang, et donc le traitement anti coagulant traditionnellement lourd et représentant un risque pour les patients.