Vista_logo Microsoft, qui estime son dernier système d'exploitation victime d'une mauvaise image, se félicitait récemment de la vente de plus de 180 millions de licences Vista. Une nouvelle étude vient cependant assombrir un peu plus le ciel du dernier né. La société derrière cette analyse est Devil Mountain Software. Selon son estimation, plus d'un tiers des ordinateurs vendus ces derniers mois ont été rétrogradés vers Windows XP.

C'est en se servant du réseau que sa société a créé, et notamment des données collectées via les sites d'informatique ComputerWorld et InfoWorld, que Craig Barth, de Devil Mountain, a pu avancer ce chiffre. Barth aurait ensuite croisé ces données avec les séries de machines vendues par les constructeurs pour retrouver celles qui ont été achetées au cours des six derniers mois. Si Barth a choisi de travailler sur le dernier semestre, c'est que théoriquement, presque toutes les machines vendues lors de cette période ont eu droit à Windows Vista pré-installé.


Une rétrogradation légalement autorisée
Selon Barth, outre quelques modèles de machines encore proposés sous Windows XP par défaut par les constructeurs, l'un des moyens les plus utilisés pour passer de Vista à XP serait l'acquisition d'une licence Vista Business ou Ultimate, qui autorise un retour vers Windows XP Pro. Cette affirmation semble corroborée par les propos de Jane Bradburn, de HP Australie, qui avouait que dans le secteur professionnel, HP vendait davantage d'ordinateurs avec XP pré-installé qu'avec Vista. Nous avions d'ailleurs noté que dans ce cas, la vente de licence était comptabilisée pour Vista, ce que Barth confirme aujourd'hui.

L'année dernière, Devil Mountain avait, selon Infoworld, comparé un Windows Vista dépouillé des fonctionnalités apportées face à XP et s'avérait tout de même 40 % plus lent que son grand frère. Pourtant on peut difficilement taxer Craig Barth et sa société d'être contre Vista. Il ne cachait pas son enthousiasme pour le SP1 du système lorsqu'en novembre dernier il déclarait à TechNewsWorld qu'il était un grand " fan de l'interface de Vista ", qu'il l'utilisait quotidiennement et que, selon lui, sa lenteur par rapport à XP était " un compromis justifié par de nombreux avantages ".

Aussi imprécise soit-elle, cette estimation corrobore néanmoins la difficile adoption dans certaines entreprises et même parmi le grand public, qui aura valu tout récemment une enquête à Taïwan. Si la lourdeur de Vista a été clairement compensée par l'envolée des performances des CPU et de la taille de la mémoire vive disponible dans les machines neuves, la campagne de publicité engagée par Microsoft semble plus que jamais importante.