Le sort du groupe Yahoo n'est toujours pas décidé, entre cession à un acteur tiers ou prise de participations minoritaires. Parmi les repreneurs potentiels, la société d'e-commerce chinoise Alibaba, dont Yahoo détient toujours 40% de participation, est sur les rangs.

La possibilité qu'Alibaba fasse une offre est plus que probable mais la prise de contrôle d'un groupe américain par une société chinoise pourrait entraîner des difficultés au niveau politique, alors que les tensions économiques sont palpables entre les Etats-Unis et la Chine.

Les tentatives d'acquisitions de ressources nord-américaines par des groupes télécoms chinois comme Huawei ont presque toutes été refusées, le gouvernement américain évoquant diverses raisons, dont la méfiance à l'égard de supposés liens avec les services de renseignement chinois n'est pas la dernière à être mise en avant, malgré les démentis et les propositions de vérification des intéressés.


Du lobbying pour fluidifier les résistances

C'est pourquoi Alibaba, mais aussi le japonais Softbank, détenteur d'une participation dans le groupe chinois et partenaire de Yahoo Japan, a recruté les services d'une firme américaine de lobbying, Duberstein Group, en vue de huiler les rouages politiques au cas où la proposition de rachat de Yahoo rencontrerait des résistances.

Il reste à déterminer si le contrôle sur Yahoo sera total ou si le groupe américain ne cèdera que sa participation dans Alibaba au terme d'une opération financière qui pourrait rapporter 17 milliards de dollars, tandis que des acteurs externes pourraient prendre des participations mineures dans Yahoo en vue de sécuriser leurs partenariats existants, à l'instar de Microsoft.

Source : Reuters