Depuis que Carol Bartz a quitté précipitamment la tête du groupe Yahoo!, toutes les options stratégiques sont ouvertes dont celle d'un rachat de la société. Les actionnaires veulent du changement et l'adossement à un grand groupe ou un fonds d'investissement pourrait apporter du sang neuf.

Plusieurs acteurs ( principalement des fonds d'investissement ) se sont manifestés pour racheter la société ou prendre une participation au capital. Face au prix potentiel de la transaction, autour de 20 milliards de dollars, ils envisagent de s'associer pour monter une offre commune.


Maintenir la pression pour faire monter les prix
Or, Yahoo! impose justement une clause demandant de ne pas engager ce type de négociation en échange de l'accès détaillé à ses données financières. Si cette manoeuvre peut aider à faire monter les prix entre les acquéreurs potentiels, elle est à double tranchant car Yahoo est un gros morceau que peu d'acheteurs peuvent s'offrir sans alliances.

Parmi les repreneurs, il n'y aurait guère que Microsoft qui pourrait se le permettre mais même le groupe de Redmond préférerait passer par une offre regroupant plusieurs partenaires. Avec cette clause, Yahoo chercherait avant tout à éviter la formation d'un consortium géant qui n'aurait plus de pression pour racheter le groupe.

Mais pour le co-fondateur de Yahoo!, Jerry Yang, la cession du groupe n'est qu'une option parmi d'autres et ce dernier ne cherche pas à se vendre à tout prix. Ce qui ne facilite pas les affaires de Jack Ma, fondateur du groupe chinois Alibaba et qui se dit lui aussi prêt à racheter le groupe américain avec l'aide de plusieurs fonds d'investissement.