Si le groupe Samsung voit son activité mobile souffrir sous l'effet de la concurrence chinoise et d'un groupe Apple qui ne cède décidément rien avec ses iPhone, c'est du côté de la branche semiconducteur que le fleuron coréen pourrait se refaire, et notamment du côté de la production des processeurs d'application dans les smartphones.

logo-samsung  Et la multinationale possède un atout dans sa manche : sa technologie de gravure en 14 nm FinFET (avec transistors 3D) qui permet d'assurer des performances supérieures par rapport à la gravure 20 nm actuelle, tout en consommant moins d'énergie.

Samsung compte sur son avance dans le déploiement de sa technologie pour récupérer les commandes de très gros clients comme Apple ou Qualcomm à la barbe de ses concurrents dans les semiconducteurs, constitués en particulier du fondeur taiwanais TSMC.

Dans un marché confronté à une guerre des prix, les analystes s'attendent à ce que Samsung accroisse sa production en 14 nm à partir du deuxième trimestre 2015 pour répondre à la demande d'acteurs comme Apple, Qualcomm et Nvidia, ce qui devrait lui assurer des solides revenus qui ne seront pas de trop pour faire oublier la chute du bénéfice de fin d'année 2014.

Le concurrent TSMC en est conscient en prédisant être en mesure de dominer le marché de la gravure au noeud 10 nm avec sa propre technologie de gravure en 16 nm FinFET mais seulement à partir de 2016, quand les technologies seront finalisées. Or, entre-temps, c'est Samsung qui a pris de l'avance et va mener la danse, ce qui explique peut-être aussi son retour annoncé dans les rumeurs comme le principal fournisseur des processeurs Apple A9 de 2015, au détriment de TSMC.

La guerre des prix annoncée risquant de faire chuter le prix moyen des processeurs d'applications, Samsung répliquera donc par un accroissement de sa production, avec l'avantage de pouvoir compter sur Qualcomm, qui représentait 40% des livraisons totales de processeurs d'application en 2014 ou Apple (16% des livraisons).

Source : Business Korea