Les gadgets connectés du wearable computing doivent révolutionner notre quotidien, renforcer les interactions entre monde réel et virtuel ou encore exploiter nos données personnelles grâce aux capteurs et tout ceci demande une conception et des composants optimisés pour ces novuelles possibilités.

Or, relève le cabinet d'études ABI Research, la plupart des derniers gadgets du marché utilisent en fait des puces issues des smartphones et des tablettes, qui possèdent des caractéristiques pas forcément adaptées à ces nouvelles catégories de gadgets.

galaxy gear 2_03  L'observation des entrailles des dernières montres connectées et des accessoires comme les bracelets révèle qu'aucun fabricant ne propose encore de solution réellement optimisée. Pour les analystes, cela tient vraisemblablement d'une position attentiste des fournisseurs de composants qui observent l'évolution du marché avant de réaliser les investissements qui permettront de créer des puces réellement adaptées aux gadgets connectés.

ABI Research note que beaucoup des montres connectées du marché utilisent des processeurs d'applications pour smartphones chers et gourmands en énergie, ainsi que des composants discrets mal adaptés aux besoins des gadgets, ce qui réduit leur autonomie...et leur intérêt aux yeux du public.

La situation est toujours celle de l'amorçage du marché où chaque acteur attend que l'autre fasse le premier pas avant de se lancer. Or, "se précipiter sur le marché avec des composants non optimisés peut être à la fois contre-productif et limiter l'autonomie, pénalisant l'expérience utilisateur des gadgets connectés. La faible autonomie est l'une des principales raisons qui font que les gadgets finissent souvent au fond des tiroirs", note Nick Spencer, analyste chez ABI Research.

Et si certains fabricants de composants ont annoncé des puces optimisées pour le wearable computing, les analystes suggèrent qu'il s'agit plutôt de composants existants qui ont été légèrement modifiés et rebadgés pour l'occasion.

Les vraies puces optimisées ne sont pas encore prêtes et auraient même tendance à se faire désirer, au risque de freiner la poussée du marché du wearable computing, suggère encore ABI Research.