Depuis la Terre, les études directes du sol martien réalisées par les scientifiques doivent se limiter à l'étude de morceaux de météorites. Lors d'impacts de gros astéroïdes sur la planète rouge, il arrive que certains morceaux de Mars se détachent et soient propulsés suffisamment haut pour quitter son atmosphère et son attraction. Certains de ces morceaux nous parviennent sous la forme de météorites, mais se pose alors un problème : la question de savoir si les morceaux étudiés ont ou non été contaminés de quelque sorte par des éléments terrestres.

Dragon Red  C'est pourquoi l'analyse directe d'échantillons prélevés sur Mars reste très importante pour les scientifiques, notamment pour permettre la découverte éventuelle d'une forme de vie. Il faudra ainsi s'assurer que les échantillons ne sont contaminés à aucun moment du processus pour valider les découvertes.

Pour ce faire, la NASA n'envisage pas directement d'envoyer des hommes sur Mars pour réaliser les prélèvements, mais ressort un projet déjà présenté en 2011 et qui repose sur des modifications d'une capsule Dragon de Space X.

L'agence espère désormais être capable de rapporter des échantillons martiens d'ici 2022, et ce grâce à un budget très réduit puisqu'il s'appuiera sur un partenariat avec la société spatiale privée SpaceX.

SpaceX devra ainsi mettre au point une capsule Red Dragon, un module capable d'être propulsé vers Mars, d'y atterrir sans encombre dans le but de récupérer des échantillons prélevés par les Rovers de la NASA ( principalement les successeurs de Curiosity dont le lancement est prévu pour 2020 ), puis de redécoller de la planète rouge afin de rapporter ces échantillons sur Terre.

Un programme qui se voudrait ainsi moins risqué qu'une mission habitée, mais aussi moins chère pour la NASA. Les vaisseaux se présentent comme de véritables poupées gigognes, et la capsule RED Dragon ne ferait pas l'ensemble du voyage à elle seule.

La capsule renfermerait ainsi une petite fusée qui stockerait les échantillons et repartirait de Mars, en laissant la capsule en elle même sur la planète rouge. C'est une seconde capsule Dragon, placée en orbite autour de la Terre qui servirait de relais pour assurer son retour à travers l'atmosphère de notre planète.

Si le projet venait à être voté, et qu'il se veut effectivement accessible en termes de mise au point et de budget, alors nous pourrions envisager des missions similaires sur l'ensemble des planètes de notre système solaire, et pourquoi pas de certaines de leurs lunes.

Source : The Verge