Alors que les processus d'enchères pour les fréquences de la 5G dans d'autres pays européens ont vu les opérateurs s'affronter à coups de milliards d'euros, la France saura-t-elle raison garder et limiter le coût des redevances pour favoriser l'investissement ultérieur dans les réseaux ?

5G logo Avant la mise en place des enchères françaises pour la 5G, le gouvernement devait produire une lettre de cadrage donnant les grandes lignes des attentes et permettant au régulateur, l'Arcep, de poser un cadre réglementaire correspondant.

Selon le journal Les Echos, cette lettre de cadrage est désormais rédigée et va pouvoir être adressée à l'Arcep. Elle indique notamment que la 5G devra être accessible dans plusieurs villes dès 2020 (la Commission européenne veut au moins une ville couverte dans chaque Etat membre à cette date) et déployée aussi sur les territoires ruraux "dans un délai raisonnable", histoire de ne pas anéantir les efforts de réduction de la fracture numérique.

Certes, la 5G apportera de nouvelles possibilités à une 4G en saturation dans les grandes agglomérations mais il ne faudra pas oublier "la bonne couverture mobile de l'ensemble du territoire", à l'aide notamment de la mutualisation des infrastructures.

Pour le prix de réserve de l'enchère 5G, c'est à la Commission des participations et transferts de le décider, ce qui sera fait cet été mais la lettre de cadrage appelle à une certaine mesure pour ne pas trop pénaliser les investissements...même s'il ne faudra pas brader les précieuses fréquences.

C'est maintenant l'Arcep qui va devoir préparer sur cette base l'encadrement du processus d'enchère pour la 5G attendu cet automne et qui doit donc permettre d'assurer les premiers lancements commerciaux en 2020.

Source : Les Echos