La construction de réseaux 5G en Inde représentera un immense chantier et une opportunité de choix pour les équipementiers mais les tensions exacerbées par des confrontations à la frontière avec la Chine pourrait conduire à l'exclusion des acteurs chinois.
Alors qu'une nouvelle escarmouche entre les deux pays vient de faire plusieurs morts, le gouvernement indien hausse le ton, d'abord en bannissant des dizaines d'applications mobiles chinoises au nom de la sécurité nationale, ensuite en étudiant la possibilité d'écarter les équipementiers chinois de ses futurs réseaux 5G.
En décembre encore, le gouvernement indien laissait les opérateurs tester la 5G avec l'ensemble des équipementiers du marché mais la presse locale se fait maintenant l'écho de discussions sur la possibilité de bannir Huawei et ZTE.
L'Inde se retrouverait ainsi dans une stratégie similaire à celle des Etats-Unis avec une attitude ouvertement défiante vis à vis de la Chine, déjà renforcée par les perturbations liées à la crise sanitaire du coronavirus, le pays étant assez fortement touché par les contaminations.
CNBC note que le principal opérateur indien, Reliance Jio, utilise des équipements télécom Samsung, tandis que ses rivaux Bharti Airtel et Vodafone India font appel à plusieurs acteurs, dont Huawei.
Ce serait évidemment un coup dur pour Huawei, leader mondial, s'il ne pouvait être présent sur le marché indien, l'un des plus gros marchés mobiles au monde.
