Ancien méga-iceberg de la mer de Weddell, A23a a quitté son ancrage après plus de trois décennies et a repris sa route avec le courant circumpolaire. En s’exposant à des températures plus élevées et à une houle puissante, il a perdu d’énormes morceaux. Un océanologue du British Antarctic Survey, Andrew Meijers, estime qu’il pourrait devenir méconnaissable en quelques semaines.

Que reste-t-il du méga-iceberg A23a aujourd’hui ?

Selon les derniers relevés, A23a a perdu plus de la moitié de sa surface initiale et ne mesurerait plus qu’environ 1770 km².

Iceberg A23a 01

Sa largeur atteint encore jusqu’à 60 km, mais la structure est fragilisée, creusée par en dessous et cisaillée en surface. Les détachements se multiplient à mesure qu’il remonte vers des latitudes moins froides.

Pourquoi s’est-il autant dégradé sur la route du nord ?

En quittant la protection de l’océan Austral, le bloc a plongé dans des eaux trop chaudes pour se maintenir. La fonte basale s’accélère, la houle fracture les bords, et la densité de fissures monte en flèche.

Reparti en 2020 dans le courant circumpolaire antarctique, l’iceberg a enclenché une spirale d’affaiblissement mécanique et thermique.

Iceberg A23a 02

Y a-t-il un risque pour les écosystèmes autour de la Géorgie du Sud ?

Près de la Géorgie du Sud, la crainte portait sur la subsistance des manchots et des otaries si l’iceberg venait à se bloquer. Il a finalement contourné l’île, puis accéléré dans des eaux moins froides, limitant l’impact direct.

La menace immédiate s’éloigne, mais la fragmentation continue peut encore bousculer localement l’environnement marin.

Foire Aux Questions (FAQ)

Combien de temps A23a peut-il encore tenir ?

Les scientifiques parlent d’une fonte “constante”. Avec des eaux trop chaudes et une houle énergique, il pourrait devenir méconnaissable en quelques semaines. Le démantèlement en fragments est déjà en cours.

Pourquoi a-t-il survécu si longtemps après s’être détaché ?

Resté échoué en mer de Weddell pendant plus de trente ans, il bénéficiait d’eaux très froides et stables. Dès qu’il a repris sa dérive, l’exposition à des températures plus élevées et aux vagues a relancé un cycle de fractures et de fonte basale.

Quelles conséquences écologiques locales sont surveillées ?

Les autorités ont suivi le risque d’entrave à l’accès alimentaire de la faune (manchots, otaries) près de la Géorgie du Sud. Le contournement de l’île a réduit ce risque, mais la dilution d’eau douce et les fragments dérivants restent observés de près.

Crédit photo / montages AFP / Reuters