Les pressions s'accroissent autour de la plate-forme de location de meublés touristiques Airbnb et notamment au niveau des obligations fiscales. Elle vient d'être mise en demeure (avec quatre autres plates-formes) de faire respecter l'enregistrement des biens sur la ville de Paris auprès de la mairie en vue d'un meilleur contrôle des flux financiers et des déclarations fiscales mais ce n'est pas le seul élément à devoir être régularisé.
Au début du mois de décembre, Airbnb avait annoncé vouloir proposer une carte de crédit émise à Gibraltar et gérée par Payoneer, permettant aux propriétaires de transférer directement les revenus générés au-delà de la juridiction du fisc français.
Visiblement, les mentions indiquant l'obligation de se conformer à la législation fiscale française au moment de la souscription pour cette carte de crédit sont loin de suffire à Bercy.
Après convocation du président d'Airbnb France au ministère de l'Economie et des finances, l'entreprise a finalement annoncé qu'elle renonçait à proposer la carte de crédit en France.
Dans un communiqué, elle indique que "Airbnb souhaite répondre aux inquiétudes liées à de possibles abus d'une carte de débit, qui est actuellement détenue par bien moins de 1% des hôtes en France", tandis que Payoneer a réaffirmé que l'ensemble de ses moyens de paiement sont légaux et en conformité avec les législations européennes.