La présentation des résultats financiers trimestriels mitigés de SFR au début du mois a conduit à une forte chute du cours de sa maison mère, Altice, qui a dévissé de plus de 20% après l'annonce à la bourse d'Amsterdam.
Face au recul qui s'est poursuivi la semaine suivante, un remaniement de la direction a été annoncé après la démission de Michel Combes, directeur général de SFR, conduisant Patrick Drahi et ses plus fidèles lieutenants (Dexter Goei, Armando Peirera...) à reprendre la main pour tenter de rassurer des actionnaires devenus méfiants face au déséquilibre entre l'endettement toujours très important de SFR et les nombreux investissements et rachats déclenchés par Altice, notamment pour sa conquête du marché nord-américain.
Cela n'empêche pas les marchés de rester suspicieux et il aura suffi de la diffusion de baisses de prévision de cours par plusieurs analystes ce jour pour déclencher un nouveau mouvement de repli de 17% de l'action Altice à Amsterdam, plaçant sa valeur à 8,50 €.
Les analystes pointent du doigt le fort niveau d'endettement de SFR, sans visibilité sur une amélioration de la situation, et relèvent que l'essor d'Altice aux Etats-Unis pourrait être freiné par le renforcement de la concurrence et la hausse des coûts pour les contenus.
Selon l'AFP, Patrick Drahi s'est adressé à ses salariés ce mardi pour évoquer le maintien de la stratégie et demander de "tout mettre en oeuvre pour améliorer la relation client".
Il faut dire que depuis le rapprochement entre SFR et Numericable, la qualité de cette relation client s'est effilochée, avec une forte augmentation du nombre de litiges concernant l'opérateur SFR sur ses activités fixe comme mobile.