C'est une affaire qui dure sans trouver d'issue pour le moment : le rachat annoncé par Amazon durant l'été 2022 pour 1,7 milliard de dollars de la firme iRobot, spécialiste des robots aspirateurs du même nom, peine à se concrétiser.
Le géant de l'e-commerce est particulièrement intéressé par la plate-forme logicielle iRobot OS qui pilote les robots aspirateurs et autre gadgets de la firme et qui pourrait se retrouver dans une foule de produits domestiques proposés ou en développement (comme des robots compagnons) chez Amazon.
Pas de miracle pour iRobot ?
Aux synergies et aux capacités d'évolution promises, le régulateur antitrust européen oppose depuis le début une inquiétude sur le risque d'abus de position dominante que pourrait entraîner cette alliance.
iRobot, des robots aspirateurs mais surtout une plate-forme logicielle avancée
L'Union européenne a donc lancé une investigation prolongée sur ce rachat. Si les premiers retours semblaient laisser entrevoir une issue favorable, le Wall Street Journal se montre maintenant beaucoup plus réservé en affirmant qu'une ultime rencontre entre les représentants européens et ceux d'Amazon a vraisemblablement conduit à la décision d'un blocage de l'acquisition.
Visiblement, les remèdes proposés n'ont pas vaincu les craintes de voir Amazon écraser la concurrence dans les robots aspirateurs et mener une offensive qui mettrait en avant ses produits domotiques sur sa plate-forme d'e-commerce, écrasant le marché comme le géant l'a fait pour d'autres secteurs.
iRobot s'effondre en Bourse
Si personne ne commente encore l'information du journal économique, les investisseurs en ont été effarouchés, faisant reculer le cours en Bourse de iRobot de 30% en quelques heures après la diffusion de l'article.
La Commission européenne rendra officiellement les conclusions de son enquête le 14 février prochain mais l'approbation de la transaction ne semble plus d'actualité, Amazon ne souhaitant pas faire plus de concessions ou intégrer de remèdes supplémentaires pour obtenir le feu vert réglementaire.
Si cela se confirme, ce serait un coup dur pour iRobot, coincée entre une concurrence féroce et un accès refusé aux ressources d'un très grand groupe international.