Le groupe AMD reste d'habitude plutôt discret sur ses projets à venir mais la firme avait à coeur de montrer au reste du monde l'état d'avancement de ses futurs processeurs.

En l'occurrence, elle a annoncé avoir fait produire avec succès les premiers processeurs pour serveurs Epyc de sixième génération (nom de code Venice) qui exploiteront des coeurs AMD Zen 6.

Cap sur les coeurs Zen 6 gravés en 2 nm

Leur particularité est qu'ils utilisent pour la première fois le procédé N2 de TSMC, c'est à dire la future gravure en 2 nm que prépare le fondeur taiwanais après l'actuelle gravure en 3 nm.

Il s'agit encore pour le moment d'une pré-production destinée à valider la fabrication avant la production de masse mais elle valide le design et le procédé de production, confirmant au passage qu'AMD fera appel aux dernières techniques disponibles.

AMD Zen 6

La firme avait déjà confirmé l'existence de l'architecture Zen 6 durant l'été 2024 mais elle n'avait pas indiqué quel procédé de gravure serait utilisé après le 4 nm de Zen 5 (et le 3 nm de Zen 5c).

Les premiers processeurs Zen 6 d'AMD sont attendus en 2026 et la gamme Epyc Venice pourrait donc se dévoiler à cette période pour prolonger le succès de cette lignée qui a permis de créer puis de renforcer une vraie place sur le marché face à la domination des processeurs Intel.

Entre relocalisation et utilisation des techniques de gravure avancées

AMD confirme aussi des liens solides avec TSMC et sa capacité à accéder à une partie de ses moyens de production malgré la préemption d'Apple, principal client du fondeur taiwanais, sur les dernières techniques de gravure pour ses propres processeurs Apple Ax et Apple Mx.

AMD Zen 6 logo

AMD va d'ailleurs confier la production des actuels processeurs Epyc de cinquième génération aux usines de TSMC en Arizona pour assurer une fabrication locale qui ne devrait pas manquer de plaire à Donald Trump et ses incitations à la relocalisation de la production de puces aux Etats-Unis, tout en s'évitant des hausses de droits de douane.

La gravure en 2 nm reste pour le moment une technologie proposée uniquement à Taiwan et il reste à voir quelles seront les conséquences des hausses de tarifs douaniers imposées par l'administration Trump.