Bousculés par les ambitions spatiales asiatiques, les Etats-Unis ne veulent pas rester en arrière des programmes spatiaux et comptent faire de la conquête spatiale et de la colonisation de mondes extraterrestres une priorité pour les années à venir.
Telle est l'ambition formulée par le National Space Council qui appelle la NASA à débuter les travaux préparatoires pour des missions conduisant au retour d'astronautes américains sur et/ou autour de la Lune, "pas seulement pour laisser des empreintes de pas et des drapeaux mais pour préparer les bases nécessaires afin d'envoyer des Américains sur Mars et au-delà".
La Lune est ainsi vue comme un terrain d'expérimentation idéal pour préparer et valider les technologies qui permettront par la suite l'exploration de Mars et des missions dans l'espace lointain.
Et les choses doivent aller vite : un projet de financement d'une telle entreprise doit être soumis dans les 45 jours. Il va dans le sens de la création d'une station spatiale cislunaire Deep Space Gateway qui pourrait servir de point de départ pour de futures missions vers Mars et exploiterait la capsule Orion en cours de préparation par la NASA, ainsi que le lanceur lourd SLS (Space Launch System).
Pour des partenaires comme Boeing et SpaceX, ce sont autant d'opportunités qui s'ouvrent pour leurs propres technologies. Elon Musk, patron de SpaceX, a récemment évoqué la possibilité d'utiliser de nouveaux lanceurs réutilisables BFR pour faire la navette en la Terre et la Lune, puis avec Mars.