De nouvelles informations sur les puces Apple A20 révèlent une stratégie claire : le futur iPhone pliable bénéficiera de la version A20 Pro la plus puissante. Cette décision, couplée à une explosion des coûts de production liés à la gravure en 2 nm, soulève d'importantes questions sur le positionnement tarifaire de la prochaine génération d'iPhone.
Depuis plusieurs générations, Apple a segmenté son offre de processeurs mobiles. La gamme des iPhone 17 a confirmé cette approche avec les puces A19 et A19 Pro, instaurant une distinction nette entre les modèles standards et les fleurons de la marque. Sans surprise, le constructeur californien devrait reconduire ce schéma pour la série des iPhone 18 attendue en 2026.
L'iPhone pliable logé à la même enseigne que les Pro
Selon des informations émanant d'un leaker sur le réseau social Weibo, Apple maintiendra sa stratégie à deux vitesses. La puce A20, nom de code "Borneo", équiperait l'iPhone 18 de base, tandis que la version surpuissante A20 Pro, baptisée "Borneo Ultra", serait réservée aux iPhone 18 Pro et Pro Max. La véritable nouveauté réside dans le fait que le premier iPhone pliable de la firme serait également doté de cette puce A20 Pro.
Cette décision met fin aux spéculations qui évoquaient la création d'une puce spécifique, potentiellement une "A20 Ultra", pour ce format inédit. Apple semble donc vouloir simplifier sa gamme de SoC tout en positionnant clairement son modèle pliable comme un appareil très haut de gamme, au même niveau que ses modèles Pro.
Une gravure en 2nm qui fait flamber la facture
Le passage à une nouvelle finesse de gravure est toujours un événement majeur, synonyme de gains en performance et en efficacité énergétique. Avec la puce A20, Apple inaugurera le procédé de fabrication en 2 nm de son partenaire TSMC. Cependant, cette avancée technologique a un coût, et il s'annonce particulièrement élevé.
Des rapports indiquent que le fondeur taïwanais aurait prévenu ses clients, dont Apple, de s'attendre à une augmentation tarifaire d'au moins 50 % par rapport aux puces 3 nm.
Le coût unitaire d'un processeur mobile gravé en 2 nm pourrait ainsi avoisiner les 280 dollars, contre environ 45 dollars pour une puce A18. Cette inflation spectaculaire ferait du processeur le composant le plus onéreux de l'appareil, devant l'assemblage des caméras arrière.
Quel impact pour les marges... et pour le client ?
Cette flambée des coûts place Apple face à un dilemme stratégique. La firme peut choisir d'absorber cette hausse pour maintenir des prix de vente stables, ce qui pèserait lourdement sur ses confortables marges bénéficiaires.
L'autre option consisterait à répercuter intégralement ou partiellement cette augmentation sur le prix final de la prochaine génération d'iPhone, au risque de freiner la demande.
Certains analystes, comme Ming-Chi Kuo, avaient déjà émis l'hypothèse que, pour des raisons de coûts, tous les modèles d'iPhone 18 ne seraient pas équipés d'un processeur 2 nm.